Research studies

Le rôle du commerce électronique international dans la stimulation des exportations marocaines

 

Prepared by the researche : Ph D Student Souki Ghita, Université Mohammed, Maroc

Democratic Arabic Center

Journal of Political Science and Law : forty-first Issue – September 2024

A Periodical International Journal published by the “Democratic Arab Center” Germany – Berlin

Nationales ISSN-Zentrum für Deutschland
ISSN 2566-8056
Journal of Political Science and Law

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Résumé

Le commerce électronique offre aux entreprises marocaines un réel potentiel d’accéder à de nouveaux marchés et stimuler leurs exportations. Toutefois, les défis actuels tels que les contraintes techniques, logistiques, et la concurrence internationale structuré doivent être surmontés.

A cet effet, les entreprises nationales sont sollicitées à adopter des stratégies efficaces, telles que la création de plateformes compétitives, la standardisation de leurs procédures, la maîtrise des coûts, l’ouverture aux nouvelles technologies d’intelligence artificielle, et la surmonte des obstacles juridiques. Dans ce contexte perpétuel, les entreprises nationales sont appelées à s’organiser et à adopter des stratégies efficaces. L’objectif de la recherche est de fournir un point de situation de l’état actuel et de formuler des recommandations pertinentes aux entreprises et aux instances publiques pour sensibiliser et optimiser la participation des entreprises nationales au commerce transfrontalier. L’objectif de cet article est de valider l’hypothèse de la recherche, à savoir que le commerce électronique international peut jouer un rôle clé dans la promotion des exportations du Maroc.

Abstract 

E-business offers Moroccan companies real potential for accessing new markets and boosting exports. However, current challenges such as technical and logistical constraints, and structured international competition must be overcome.

To this end, national companies are being urged to adopt effective strategies, such as creating competitive platforms, standardizing procedures, controlling costs, opening up to new artificial intelligence technologies, and overcoming legal obstacles.

In this perpetual context, national companies are called upon to organize themselves and adopt effective strategies. The aim of the research is to provide a snapshot of the current state of play, and to formulate pertinent recommendations for companies and public bodies to raise awareness and optimize the participation of national companies in cross-border trade.

The aim of this article is to validate the research hypothesis that international e-commerce can play a key role in promoting Morocco’s exports.

Introduction

Dans le paysage économique actuel mondialisé et numérisé, le commerce électronique international devient un outil de développement important pour les pays en développement. Le Maroc ne fait pas exception. La croissance du commerce électronique offre des opportunités significatives aux entreprises marocaines, leur permettant de pénétrer de nouveaux marchés et d’établir une présence sur la scène internationale[1]. La pandémie a également contribué à la croissance de l’industrie et les confinements qui en ont résulté ont provoqué une augmentation de l’utilisation des plateformes de commerce électronique, car cela signifie que les achats en ligne sont devenus plus une nécessité qu’une préférence.

Cette étude s’attache à explorer le rôle du commerce électronique international dans la dynamisation des exportations marocaines. Elle identifie les opportunités et les défis auxquels les entreprises marocaines sont confrontées dans ce domaine, et formule des recommandations pour optimiser leur participation à ce marché en pleine expansion.

Les recommandations et bonne pratiques sont formulées à l’attention des entreprises marocaines et des pouvoirs publics. A cet effet, les outils et stratégies à mettre en œuvre pour se garantir une pérennité sur le marché peuvent porter sur des actions à l’échelle nationale, mais également, à l’échelle mondiale, en s’internationalisant[2]. Les pouvoirs publics, quant à eux, doivent jouer un rôle décisif en créant un environnement favorable au développement du commerce électronique, en soutenant les entreprises marocaines dans leurs efforts d’exportation et en renforçant les infrastructures logistiques et numériques du pays, la mise en place des plateformes de commerce électronique performante, l’amélioration du cadre juridique actuel, le choix des produits et marchés, la mise en œuvre de stratégies de marketing digital adéquates et l’établissement de partenariats stratégiques.

L’objectif de cet article est de répondre à la problématique suivante : Comment le Maroc peut-il utiliser le commerce électronique international pour dynamiser ses exportations et quelles stratégies les entreprises marocaines peuvent-elles adopter pour surmonter les obstacles actuels et exploiter pleinement ce potentiel ?

Pour aborder cette question de recherche, nous avons choisi d’entreprendre une approche d’étude exploratoire documentaire nous permettant de rassembler des données et de synthétiser les concepts nécessaires à notre travail.

On va commencer par la présentation du cadre théorique des PME et du commerce électronique international en énumérant leurs spécificités quantitatives et qualitatives. Deuxièmement, nous discutons les approches d’internationalisation des PME marocaines et leurs défis. Ensuite, nous mettons l’accent sur deux nouvelles formes d’internationalisation chez les PME nationales, en l’occurrence l’intégration aux marchés mondiaux et le commerce électronique. Nous remettons à cet effet en question l’adaptabilité des approches théoriques disponibles sur ces nouveaux comportements. En dernier lieu, nous énumérons un ensemble de piste de recherche.

  1. Cadre théorique

Concepts clés du commerce électronique international

Le rôle des Petites et Moyennes Entreprises (PME) est essentiel dans le développement économique de tous les pays[3]. Ces entités représentent la majorité écrasante dans le tissu des entreprises à travers le monde[4]. Avec la globalisation et l’émergence des nouvelles formes de commerce, les PME se retrouvent confrontées à une concurrence non seulement locale mais également internationale[5].

Cette nouvelle forme, appelée le commerce électronique international (CEI), également connu sous le nom d’e-commerce transfrontalier, désigne la vente et l’achat de biens ou de services entre des acteurs situés dans des pays différents via internet. Il s’agit d’un secteur en pleine expansion qui offre de nombreuses opportunités aux entreprises de toutes tailles pour étendre leur présence à l’international et atteindre de nouveaux clients[6]. Les Concepts clés du commerce électronique international[7] :

  • Commerce électronique B2C (Business-to-Consumer) : Vente de biens ou de services directement aux consommateurs finaux.
  • Commerce électronique B2B (Business-to-Business) : Vente de biens ou de services entre
  • Marketplace en ligne : Plateforme internet permettant aux entreprises de vendre leurs produits ou services à des consommateurs finaux.
  • Paiement électronique : Méthode de paiement pour les transactions en ligne, telles que les cartes de crédit, les portefeuilles électroniques et les virements bancaires.
  • Logistique internationale : Processus de gestion de la chaîne d’approvisionnement pour les produits vendus à l’international, y compris l’entreposage, le transport et le dédouanement.
  • Marketing international : Stratégies marketing pour promouvoir des produits ou services auprès de clients internationaux.
  • Réglementations commerciales    internationales : Lois   et    réglementations    régissant    le commerce international de biens et services.

1.2- Revue de la littérature

Selon les enquêtes de la Banque mondiale, évaluons le rôle de l’infrastructure TIC d’un pays dans la facilitation de la participation des PME aux chaînes de valeur mondiales (CVM). Les études ont révélé que les PME ont tendance à participer davantage aux CVM dans les pays où une part plus élevée de la population dispose d’abonnements au haut débit fixe. Ce résultat est également valable si l’on prend en compte d’autres facteurs nationaux tels que la qualité des services logistiques, l’État de droit et l’accès au financement. D’autres résultats Au-delà de la connectivité numérique, c’est que les PME disposant d’un site Web ont tendance à importer une part plus élevée de leurs intrants utilisés pour la production et à exporter une part plus élevée de leurs ventes que les PME sans site Web. En outre, les résultats indiquent que l’effet de la présence d’un site Web sur la participation aux CVM est plus fort pour les PME que pour les grandes entreprises[8].

Figure 1. Proportion d’Individus utilisant internet (% de la population)

Source : Calculs de la CNUCED, d’après les données de l’UIT sur les indicateurs des télécommunications/TIC dans le monde, janvier 2023.

Le commerce électronique a connu un essor accéléré, offrant de nouvelles chances de croissance et de développement économique grâce a la contribution de l’évolution rapide des technologiques de télécommunications et les capacités numériques[9]. Selon la CNUCED, environs 5,3 milliards de personnes, soit 66 % de la population mondiale, utilisent Internet, 90 % de la population des pays développés utilisaient Internet. Le chiffre pour les autres pays en développement est de près de 66 % et il tombe à seulement 36 % pour les PMA[10]. Beaucoup d’analystes avaient déjà répertorié un certain nombre d’avantages susceptibles d’être associés au commerce électronique, tels que la réduction de la distance entre les producteurs et les consommateurs, la diminution des coûts et des barrières à l’entrée et la possibilité pour les petites et moyennes entreprises (PME) d’accéder aux nombreux avantages déjà offerts à leurs énormes concurrentes[11]. Dans notre article on va essayer de construire un cadre d’analyse pour ce phénomène nouveau.

L’internationalisation des PME est un domaine qui suscite l’intérêt des chercheurs depuis maintenant plusieurs décennies[12]. A l’encontre des méthodes commerciales traditionnelles, le commerce électronique international (CEI) présente des avantages évidents pour les PME, tels qu’un investissement moindre en capital, des délais de transaction courts, peu de liens d’exportation, l’absence de restrictions temporelles et géographiques et une efficacité commerciale élevée, attirant ainsi l’attention des entreprises de commerce extérieur du monde entier. Selon les études, les plateformes de commerce électronique international (CEI), telles qu’Amazon, AliExpress, Wish, e- Bay, Alibaba International Station, GlobalSources et Light in the Box, se sont développées très rapidement augmentant leur volume de transactions chaque année. Les données publiées par l’OMC montrent qu’en 2020, le volume mondial des transactions CEI a atteint 1 000 milliards de dollars. Dans le même temps, les statistiques des douanes chinoises montrent que la plate-forme de gestion des douanes CEI a réussi l’inspection et la libération de 2,45 milliards de tickets d’importation et d’exportation l’année en 2020, ce qui représente une croissance annuelle de 63,3 %. Le volume des échanges commerciaux chinois de CEI a également dépassé 200 milliards de dollars en 2020, ce qui représente une croissance de 31,1 % par rapport à l’année précédente. On peut déduire que CEI augmente ses parts de marché à une vitesse sans précédent[13].

Toujours dans le cas de la chine après le déclenchement de la crise financière, il a été montré que la situation économique internationale globale n’est pas optimiste. Le commerce extérieur traditionnel de la Chine a été durement touché aussi, mais les PME de commerce extérieur utilisent le commerce électronique transfrontalier. A titre d’exemple selon les données publiées par le Bureau national des statistiques de Chine, de 2015 à 2020, les PME chinoises de commerce extérieur ont utilisé le commerce électronique transfrontalier pour les transactions d’importation et d’exportation afin de maintenir un taux de croissance annuel moyen de 30 %. C’est bien plus que le taux de croissance de 10 % des transactions de commerce extérieur traditionnelles hors ligne. Les statistiques du ministère chinois du Commerce montrent que plus de 500.000 entreprises en Chine exercent leurs activités d’importation et d’exportation via les plateformes CEI.[14]

On peut déduire du cas réussi de la Chine, considéré un pays en développement, similaires à celles du Maroc en conditions micro et macroéconomiques, à l’encontre de l’expérience des pays industrialisés aux conditions plus favorables présentent plusieurs lacunes pour l’adaptation au model marocaine. A cet effet, la littérature s’accorde pour dire que les PME possèdent leurs propres spécificités et que le fait d’essayer d’y calquer les stratégies et modes de gestion des grandes entités serait une erreur[15]. Dans ce sillage autres nombreuses études ont examiné l’impact du commerce électronique sur les exportations. Pour mesurer l’impact du CEI sur l’exportation, La plupart des recherches ont conclu que le commerce électronique a un effet positif sur les exportations, en particulier pour les PME[16].

L’outil essentiel pour le CEI sont les plateformes en ligne reliant les entreprises, qui peuvent réduire le manque d’informations constitue un obstacle commercial important. Et ainsi affecter les exportations des entreprises. Le cas de Connect Americas, une plateforme commerciale en ligne gratuite qui, par le fin 2016, a connecté plus de 16 000 entreprises d’une centaine de pays. Cohérent avec l’interprétation de la plateforme comme un mécanisme de réduction des coûts de l’information, les résultats permis aux entreprises d’accroître leurs exportations principalement en augmenter le nombre de produits qu’ils vendent à l’étranger et élargir leur base d’acheteurs[17]. Réduit les coûts d’entrée sur les marchés étrangers, les entreprises n’ont pas besoin d’établir une présence physique dans un pays étranger pour vendre leurs produits ou services en ligne. L’IEC aussi a un impact considérable sur les intermédiaires du commerce extérieur. Le prix et les informations sur les produits sont devenus beaucoup plus transparents depuis l’avènement d’Internet, réduisant ainsi les opportunités d’arbitrage des intermédiaires commerciaux et conduisant finalement à leur disparition[18].

Les entreprises peuvent atteindre des clients dans le monde entier via internet. Ainsi permet de personnaliser leurs offres aux clients internationaux, Les entreprises peuvent adapter leurs sites web, leurs produits et leurs services aux besoins et préférences des clients internationaux[19]. Ce contexte a permis de stimuler l’innovation plus rapide dans les entreprises qui vendent en ligne a travers le développement de nouveaux produits et services pour répondre aux demandes des clients internationaux.

Figure 2. Estimations du commerce électronique mondial, 2017-2019 (en milliards de dollars US)

Source : Estimation de la CNUCED à partir de données nationales.

On peut ajouter à cette conjoncture que le développement des activités de commerce électronique a modifié le modèle de développement des entreprises et l’intermédiation[20]. Cependant, sur la base de la théorie des coûts de transaction, l’émergence du CEI a modifié le mode de service des intermédiaires commerciaux mais ne les élimine pas complètement. En d’autres termes, les intermédiaires commerciaux se transforment de fournisseurs de services d’information originaux en fournisseurs de services complets, tels que la logistique et le financement[21].

Ces plateformes offrent non seulement un lieu d’échange d’informations aux entreprises de commerce extérieur, mais fournissent également des services, tels que la supervision des transactions, le financement, la logistique et même le dédouanement, pour les PME des pays en développement. CEI aide également les entreprises de commerce international à construire un nouveau modèle de gestion d’entreprise qui intègre la logistique, les flux de capitaux et les flux d’informations[22].

En résumé, dans le domaine du commerce international traditionnel, les grandes entreprises possèdent une force suffisante pour prendre part au commerce mondial. Toutefois, dans le CEI, même les PME peuvent s’impliquer sans difficulté dans les activités commerciales internationales et bénéficier de ce nouveau marché. Si ces entreprises réussissent à choisir des produits qui présentent un avantage comparatif, elles font également des investissements moins importants pour obtenir davantage.

En même temps, les sociétés qui participent au CEI devrait continuer à renforcer leurs compétences en matière de coordination logistique internationale[23]. Les vendeurs en magasin doivent sélectionner des entreprises logistiques internationales sûres et performantes afin de répondre aux commandes provenant de divers pays.

Par conséquent, le CEI peut influencer les activités commerciales d’exportation et d’importation d’un pays, et son expansion augmentera les volumes d’exportation des pays en développement vers les pays industrialisés[24]. Cependant, le changement qui en résulte dans la valeur des exportations entre les pays en développement est relativement faible. Plus précisément, certains pays en développement dotés de capacités d’exportation relativement faibles peuvent étendre leur échelle d’exportation et renforcer leurs capacités d’exportation en participant aux activités de CEI[25]. Les micro données des entreprises montrent que l’IEC peut augmenter la possibilité pour les entreprises de participer aux exportations[26].

En outre, l’expansion de la CEI favorise une augmentation continue du volume des échanges de certains petits produits dans le commerce international, encourage le développement d’une industrie internationale de la logistique commerciale des petits colis et déclenche une expansion continue de l’échelle du commerce international des services logistiques.

Schéma du cadre d’analyse

Pour mesurer cette évolution, un cadre conceptuel clair offre une structure organisé pour étudier les stratégies d’expansion des entreprises dans le domaine du commerce électronique international. En prenant en considération les éléments externes et internes, en établissant des objectifs précis, en mettant en place des stratégies adéquates et en identifiant régulièrement les avenues d’amélioration, tout en se basant sur des choix optimisés en fonction du contexte du marché, afin d’augmenter leurs chances de réussite.

Analyse de l’environnement externe :

  • Facteurs économiques comme le niveau de revenu, le taux de croissance économique, le taux de change, la demande des consommateurs, le pouvoir d’achat, etc., ce qui peut avoir un impact sur le commerce en ligne.
  • Facteurs technologiques tels que l’accès à Internet, l’utilisation des smartphones, l’infrastructure numérique, et bien d’autres. C’est la capacité des consommateurs à accéder aux plateformes de commerce électronique et à faire des achats en ligne.
  • Facteurs réglementaires, lois concernant le commerce en ligne, règles douanières, taxes et droits d’importation, Les coûts d’exploitation et de la conformité peuvent être influencés par ces facteurs pour les entreprises de commerce électronique.
  • Les éléments socioculturels à savoir : Langue, culture, préférences des clients, pratiques d’achat, Les différents éléments ont un impact sur les produits et les services recherchés par les consommateurs en ligne, ainsi que sur les stratégies marketing et de communication adéquates.
  • Les facteurs concurrentiels, incluent la présence de concurrents en ligne, les parts de marché, les prix, les produits et services proposés, Le niveau de concurrence auxquels font face.

Analyse des ressources et des capacités internes :

  • Ressources financières : capacités financières, capital, accès au financement, etc. Ces ressources permettent aux entreprises d’investir dans des infrastructures, des technologies et des activités marketing pour leur expansion.
  • Ressources humaines : Expertise en commerce électronique, maitrisant les compétences (systèmes et outils de gestion et marketing en marketing numérique), gestion de la chaîne d’approvisionnement, amélioré les décisions peuvent être difficile pour les entreprises et les petites équipes peuvent être formées[27].
  • Capacités technologiques : Plateformes ou sites de commerce électronique, performants incluant des systèmes de paiement en ligne, des systèmes de gestion des stocks, des outils de communication et de suivi automatisés (chatbot)
  • Avantage concurrentiel : Produits innovants ou de services uniques, propriété intellectuelle, marque forte, Procure un avantage concurrentiel permettant aux entreprises de se différencier sur le marché.

Définition des objectifs d’expansion :

L’internationalisation est perçue comme un levier de développement et d’expansion des entreprises, leur offrant la possibilité d’avoir plusieurs sources de revenus tant sur le niveau national qu’international[28]. Généralement, le concept d’« internationalisation » est utilisé pour décrire l’expansion géographique des activités économiques de l’entreprise au-delà de ses frontières nationales, regroupant ainsi les différents modes d’entrée à l’international : Exportations directes, exportations indirectes, sous-traitance, Investissements Directs Etrangers[29]. L’objectif d’expansion peut prendre les formes suivante :

Optimisé de la chaîne logistique : Amélioration de l’efficacité et de la rentabilité de la chaîne d’approvisionnement pour les opérations internationales.

– Inciter l’innovation et la créativité : la nouvelle demande et la concurrence poussent l’entreprise constamment a innové et adapté son offre.

Diversifier ses produits et services : Élargissement de l’offre de produits ou de services pour  répondre à une clientèle plus large.

– Améliorer de la notoriété de la marque : Renforcement de la reconnaissance de la marque et de la réputation de l’entreprise sur les marchés internationaux.

Augmenter la part de marché : Pénétration de nouveaux marchés géographiques ou de nouveaux segments de clientèle.

Processus d’élaboration de stratégies d’expansion :

  • Détermination des marchés cibles : Identification des marchés géographiques, son potentiel ou des segments de clientèle les plus
  • La standardisation de produits ou services aux marchés visés : selon des études, Il existe également une corrélation statistiquement significative entre la standardisation ou l’adaptation des produits et la standardisation ou l’adaptation de la promotion et de la distribution[30]. La standardisation des produits et donc la spécialisation de la production génèrent des structures de coûts plus efficaces pour les entreprises

-Mode d’entrée sur le marché : L’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) a révolutionné différents aspects liés au monde organisationnel[31]. C’est le cas notamment pour le partage d’information, l’établissement des collaborations ou encore l’émergence de nouveaux canaux de distribution ou utilisation de plateformes de commerce électronique mondiales.

  • Stratégie marketing et communication digital : appréhender les nouveaux modèles de commercialisation et de communication et à exploiter les opportunités offertes par le numérique dans une stratégie marketing Adapter aux spécificités culturelles et linguistiques des marchés cibles[32].
  • Gestion de la chaîne d’approvisionnement internationale : Établissement de partenariats logistiques fiables, gestion des stocks et des livraisons internationales. Afin de compare et on met en évidence certains paramètres qui peuvent influencer l’évolution des chaînes d’approvisionnement associées au commerce électronique à savoir le coût et les délais de livraisons[33].
  • Respect des réglementations commerciales internationales : Pour que ces activités soient couronnées de succès, les PME pays en développement doivent créer et exploiter de nouveaux créneaux économiques en adoptant les pratiques du commerce électronique en conformité aux réglementations international[34]. Donc les entreprises doivent se conformer aux réglementations commerciales et fiscales en vigueur dans les pays où elles vendent leurs produits ou services.

Mise en place d’un processus en œuvre et évaluation des stratégies d’expansion : Mesure des indicateurs clés de performance (KPIs) tels que les ventes, augmentation des ventes à l’exportation, trafic sur le site web, la part de marché, nombre de clients internationaux, la rentabilité et la satisfaction des clients. Analyse de l’efficacité des stratégies mises en œuvre et identification des domaines d’amélioration.

– S’ajoutant sécurité de Paiement électronique, la protection des sites web et leurs données contre les cyberattaques : Dans ce contexte, les entreprises tentées par le commerce électronique doivent résoudre une double problématique qui accroît la complexité de la situation.

Il est donc crucial d’évaluer ainsi les ressources financières, humaines et technologiques de l’entreprise. En plus des factures externe, afin mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour réussir l’expansion, En tenant compte de ces entraves, les entreprises peuvent accroître leurs chances de réussite dans le commerce électronique international.

  1. Approche Méthodologique

Nous adopterons une approche méthodologique mixte qui associera à la fois des méthodes de recherche qualitatives et quantitatives. Grâce à cette méthode, il sera possible de collecter des informations précieuses pour cette étude sur le commerce électronique international au Maroc et son impact sur les exportations, ce qui permettra d’avoir une vision plus approfondie des opportunités et des entraves auxquels les entreprises marocaines font face dans le secteur du commerce électronique transfrontalier.

Justification des choix méthodologiques d’une approche de recherche mixte se fonde sur plusieurs éléments à savoir la problématique, la nature de la question ou des objectifs de recherche, le contexte soucieux d’évaluer avec précision la portée des résultats obtenus. Justifiée donc l’approche qui intégrerait le qualitatif et le quantitatif et qui suggérerait un croisement des stratégies et des instruments de collecte et de traitement des données. En conclusion, la méthodologie mixte choisie pour cette recherche permettra de recueillir des données fiables et valides sur commerce électronique et des exportations.

  1. Analyse des évolutions, potentiel du commerce électronique et des exportations du Maroc
    1. Croissance du commerce électronique au Maroc :

Le secteur du commerce en ligne au Maroc enregistre une croissance fulgurante depuis quelques années. Selon le Centre Monétique Interbancaire (CMI), le volume des transactions de commerce électronique au Maroc a atteint 9,6 milliards de dirhams en 2022, soit une augmentation de 35,6 % par rapport à 2021[35]. Cette expansion est causée par divers éléments, tels que l’expansion d’Internet, l’augmentation du nombre de smartphones et l’adoption croissante des méthodes de paiement électroniques.

Tendances clés du commerce électronique au Maroc En 2022
Augmentation du nombre d’acheteurs en ligne Environ 11,5 millions de Marocains effectuaient des achats en ligne, soit environ 30% de la population.
La Domination du m-commerce m-commerce soit 70% des transactions de commerce électronique
Popularité des marketplaces en ligne Les marketplaces en ligne, telles que Jumia, Marjane, avito, electroplanet, Souq Tajer et autre. Sont devenues des canaux de vente populaires pour les entreprises Marocaines
L’e-commerce transforme-t-elle les habitudes d’achat en ligne Plus de 60% des internautes ont expérimenté les achats en ligne
Paiement en ligne 67% des consommateurs qui achètent en ligne utilisent les services de paiement en ligne des factures
Développement du commerce électronique transfrontalier De plus en plus d’entreprises marocaines vendent leurs produits et services à des clients étrangers via des plateformes en ligne internationales.
  1. Défis du commerce électronique au Maroc :

En dépit de son développement rapide, le commerce en ligne au Maroc rencontre divers obstacles, tels que :

  • Insuffisance d’infrastructure logistique : L’infrastructure logistique au Maroc n’est pas encore assez développée pour répondre à la demande croissante du commerce électronique. Cela peut entraîner des problèmes de livraison, tels que des retards et des dommages aux
  • Coûts de livraison élevés : Les coûts de livraison peuvent être élevés au Maroc, ce qui peut dissuader les clients d’effectuer des achats en ligne.
  • Difficultés de paiement : Certains clients marocains peuvent avoir des difficultés à effectuer des paiements en ligne, en raison du manque de confiance dans les transactions en ligne ou de l’accès limité aux modes de paiement électroniques.
  • Concurrence internationale : Les entreprises marocaines font face à une forte concurrence de la part des entreprises internationales qui vendent leurs produits en ligne au

Le commerce électronique au Maroc est en pleine croissance et offre de nombreuses opportunités aux entreprises marocaines d’accroître leurs exportations et de se développer à l’international. En analysant les tendances du commerce électronique et les statistiques d’exportation, les entreprises marocaines peuvent identifier les secteurs et les produits les plus prometteurs pour le commerce électronique transfrontalier. En tenant compte des défis et en mettant en œuvre des stratégies efficaces, les entreprises marocaines peuvent tirer parti du potentiel du commerce électronique pour réussir sur le marché mondial.

  • Facteurs influant sur les exportations marocaines à travers le commerce électronique

En identifiant les principales difficultés logistiques, il est important de noter que l’infrastructure logistique au Maroc n’est pas encore suffisamment développée pour répondre à la demande croissante du commerce en ligne. Cela pourrait engendrer des difficultés de livraison, comme des retards et des dégâts aux produits. Les frais de livraison peuvent également avoir un impact au Maroc, ce qui peut dissuader les clients de faire des achats en ligne. En raison des procédures douanières encore complexes au Maroc, cela peut entraîner un retard dans les livraisons et une augmentation des coûts pour les entreprises.

Les entreprises marocaines doivent se conformer à des réglementations commerciales compliqués lorsqu’elles vendent leurs produits ou services en ligne sur les marchés étrangers. Certaines entreprises marocaines peuvent avoir besoin d’obtenir des licences et des permis spéciaux pour vendre leurs produits ou services en ligne sur certains marchés étrangers. Dans certains pays peuvent avoir des restrictions à l’importation de produits marocains, ce qui peut limiter les opportunités d’exportation pour les entreprises marocaines.

Les sociétés marocaines sont confrontées à une compétition intense de la part des entreprises internationales qui commercialisent leurs produits en ligne au Maroc et sur les marchés internationaux. Il est souvent difficile pour les entreprises marocaines de se démarquer de la concurrence sur les marchés étrangers, car les marques marocaines sont souvent peu connues. Il peut être difficile pour eux d’ajuster leurs produits et services en fonction des préférences des consommateurs étrangers.

  1. Règlementations commerciales internationales et de leur impacts sur les exportations marocaines

Accords de libre-échange : Le Maroc est membre de plusieurs accords de libre-échange, Ces accords permettent aux entreprises marocaines d’exporter leurs produits et services vers les marchés étrangers à des droits de douane réduits ou nuls.

Règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) : Les règles de l’OMC visent à garantir que le commerce international se déroule de manière équitable et ouverte. Ces règles peuvent avoir un impact sur les exportations marocaines en affectant les droits de douane, les restrictions à l’importation et les exigences en matière de normes et de sécurité.

Autres réglementations : En plus des accords de libre-échange et des règles de l’OMC, les entreprises marocaines doivent également se conformer à d’autres réglementations internationales, telles que les réglementations phytosanitaires et les réglementations sur la propriété intellectuelle.

Effet des réglementations commerciales internationales sur les exportations marocaines : Les réglementations commerciales internationales peuvent avoir un impact positif ou négatif sur les exportations marocaines. D’une part, les accords de libre-échange et d’autres réglementations commerciales peuvent ouvrir de nouveaux marchés aux entreprises marocaines et faciliter l’exportation de leurs produits et services. D’autre part, les entreprises marocaines doivent seconformer à des réglementations complexes et parfois coûteuses, ce qui peut entraver leurs efforts d’exportation.

  1. L’arbitrage électronique, solution pour la résolution des litiges du commerce électronique.

L’obstacle majeur pour les conflits cybernétiques est l’accès rapide à une justice peu couteuse correspondant à l’environnement dématérialisé des échanges et qui prend en considération leur caractère international. Cette justice, ne devrait pas correspondre à une justice ordinaire, mais elle doit faire preuve d’une adaptabilité aux caractéristiques des litiges cybernétiques. À l’heure du développement de la société de l’information l’explosion des nouvelles technologies de la communication ont eu pour effet d’amplifier ce phénomène. Or, l’inefficacité des tribunaux étatiques face aux litiges de faible enjeu économique n’est pas nouvelle. Parallèlement à l’essor des modes dits alternatifs de règlement des différends que connait l’époque moderne, il y a eu un besoin urgent d’une résolution des conflits cybernétiques, par des mécanismes rapides et faciles d’utilisation[36].

L’objectif non seulement que le litige puisse se dénouer de façon extrajudiciaire, mais surtout que ce dénouement soit obtenu de façon très rapide, à distance et à coût réduit. Etant à l’origine source même de contentieux, les nouvelles technologies seraient adaptées aux techniques juridiques de résolution des litiges cybernétiques[37].

En tenant compte de l’intérêt, et de l’importance de l’arbitrage électronique dans la résolution des litiges de commerce électronique, plusieurs organisations internationales et même nationales ont procédé à la préparation d’un cadre juridique qui réglemente l’utilisation des nouvelles technologies d’information et de communication dans le règlement des litiges. L’Union européenne a adopté tout un ensemble de textes dans ce sens. D’abord, une directive n° 2000/31 du parlement européen et du conseil du 8 juin 2000 relative à certains aspects juridiques des services de la société de l’information et notamment le commerce électronique dans le marché intérieur. (Directive de commerce électronique adopté en 2000). Ensuite une recommandation 2001/ 310/ CC, adoptée par la commission européenne le 4 avril 2001, relative aux principes applicables aux organes extrajudiciaires chargés de la résolution consensuelle des litiges de consommation.

Au Maroc, le législateur a réglementé l’arbitrage à travers la loi n° 08-05, modifiée récemment par la loi n° 95-17 du 13 juin 2022, relative à l’arbitrage et la médiation conventionnelle. Cette loi n’a pas fait de distinction entre l’arbitrage ordinaire (traditionnelle) et l’arbitrage électronique. L’article 307 de code de procédure civile prévoit seulement que, la convention d’arbitrage est un engagement par lequel les parties à un contrat s’engagent à soumettre à l’arbitrage un litige né ou susceptible de naitre concernant un rapport de droit déterminé, de nature contractuelle ou non contractuelle. Une telle convention peut revêtir la forme d’un compromis d’arbitrage ou d’une clause d’arbitrage. Cependant, la définition donnée par l’article 307 du code de procédure civile a rendu le champ d’application de l’arbitrage plus large pour qu’il s’applique aux contrats, tout aussi bien électroniques, qu’ordinaires.

En effet, la procédure d’arbitrage électronique est dotée d’un particularisme qu’il ne faut pas nier. Elle permet de contourner le juge étatique, et assure une rapidité des procédures. La gestion de la procédure arbitrale, de la saisine du tribunal au prononcé de la sentence, se fera à distance grâce à l’utilisation des nouvelles technologies de l’information[38].

  1. L’apport de l’intelligence artificielle dans l’industrie du commerce électronique

Rôle de l’intelligence artificielle dans le commerce électronique L’IA joue un rôle crucial dans la révolution du secteur du commerce électronique. Il propose de nombreux profite et améliore divers aspects du commerce en ligne. L’avènement de l’intelligence artificielle (IA) et de l’apprentissage automatique (ML) a changé la donne. Visage du commerce en ligne pour de bon en le rendant plus personnalisé et plus réactif que jamais auparavant. Destiné à améliorer l’expérience client, d’ici 2027, 80 % des PDG du commerce de détail veulent que leurs entreprises utilisent l’automatisation intelligente basée sur l’IA[39]. Plusieurs avantages qu’une plateforme de commerce électronique intelligente et des chatbots peut fournir (Marketing personnalisé ; Améliorer la fidélisation et clients Service client ; Automatisation transparente et Processus de vente efficace).

Il est plus facile que jamais de collecter et de traiter les données des clients concernant leurs achats en ligne (expérience client). L’intelligence artificielle est utilisée pour proposer des produits personnalisés recommandations basées sur le comportement passé des clients et des clients similaires. Sites Internet qui recommandent des articles qui pourraient vous intéresser en fonction de vos achats précédents utilisent l’apprentissage automatique pour analyser votre historique d’achat. Les détaillants s’appuient sur l’apprentissage automatique pour capturer des données, l’analyser et l’utiliser pour offrir une expérience personnalisée, mettre en œuvre une stratégie marketing campagne, optimiser les prix et générer des informations sur les clients. Au fil du temps, l’apprentissage automatique nécessitera de moins en moins d’implication de la part des data scientistes pour les types de tâches quotidiennes applications dans les entreprises de commerce électronique.

Grâce à l’intelligence artificielle, les entreprises de commerce électronique peuvent créer un marketing personnalisé stratégies basées sur les besoins et les désirs de leur client. Ils peuvent collecter des données des médias sociaux, l’historique d’achat et les habitudes de navigation pour mieux comprendre ce que les clients besoin et désir. L’IA utilisera ces informations pour faire des prédictions sur les clients. Comportement. Il formulera également des recommandations basées sur l’IA sur leur degré de volonté. Payer pour un produit ou un service.

L’intelligence artificielle aide les entreprises de commerce électronique à améliorer leurs ventes. C’est aussi utilisé pour trouver le bon marché pour un produit, recommander des produits susceptibles d’avoir forte demande et prévoir le nombre d’exemplaires de chaque produit qui doivent être produits. Dans de plus, l’IA peut comprendre le comportement des clients en analysant l’historique de recherche et la navigation. Motifs. Cela permet aux entreprises de proposer des stratégies et des offres marketing mieux ciblées. Ainsi que des recommandations basées sur l’IA. Le résultat est que les clients peuvent être orientés vers les éléments qui correspondent le mieux à leurs intérêts et à leurs besoins en fonction de qui ils sont en tant que personnes plutôt que de ce qu’ils achètent[40].

  1. Stratégies du commerce électronique pour stimuler les exportations marocaines.
  2. Proposition de stratégies pour surmonter les obstacles identifiés
  • Développement de l’infrastructure logistique : Le gouvernement marocain peut investir dans le développement de l’infrastructure logistique, telle que les entrepôts, les routes et les ports, pour améliorer la fluidité des marchandises et réduire les coûts de
  • Partenariats avec des prestataires logistiques : Les entreprises marocaines peuvent s’associer à des prestataires logistiques pour bénéficier de services de livraison efficaces et abordables.

-Adoption de technologies logistiques : Les entreprises marocaines peuvent adopter des technologies logistiques, telles que les systèmes de gestion des stocks et les logiciels de suivi des colis, pour améliorer l’efficacité de leurs opérations logistiques.

Simplification des procédures douanières : Le gouvernement marocain peut simplifier les procédures douanières pour faciliter le dédouanement des marchandises et réduire les délais d’expédition.

  • Mise en place d’un guichet unique pour les exportateurs : Le gouvernement marocain peut mettre en place un guichet unique pour les exportateurs, où ils peuvent obtenir toutes les informations et les autorisations nécessaires pour exporter leurs produits.
  • Renforcement de la capacité des entreprises à se conformer aux réglementations : Le gouvernement marocain peut fournir des formations et des ressources aux entreprises marocaines pour les aider à se conformer aux réglementations commerciales internationales.
  • Développement de marques marocaines fortes : Les entreprises marocaines peuvent investir dans le développement de marques fortes et reconnaissables sur les marchés étrangers.
  • Adaptation des produits et services aux préférences des consommateurs étrangers : Les entreprises marocaines peuvent mener des études de marché pour comprendre les préférences des consommateurs étrangers et adapter leurs produits et services en conséquence.
  • Utilisation du marketing numérique pour atteindre les clients étrangers : Les entreprises marocaines peuvent utiliser le marketing numérique, tels que les réseaux sociaux et le marketing par

En surmontant les obstacles identifiés et en adoptant des stratégies efficaces, les entreprises marocaines peuvent tirer parti du potentiel du commerce électronique pour stimuler leurs exportations et se développer sur le marché mondial. L’analyse des pratiques exemplaires et des cas de réussite peut fournir aux entreprises marocaines des indications précieuses sur la manière de réussir dans le commerce électronique transfrontalier.

  1. Étude de Cas : Entreprises marocaines utilisant le commerce électronique pour les exportations

Analyse de cas d’entreprises marocaines ayant réussi à accélérer leurs exportations grâce au commerce électronique.

Cas 1 : Jumia

Présentation de l’entreprise : Jumia est une plateforme de e-commerce leader en Afrique, fondée en 2012. Jumia opère dans 17 pays africains et propose une large gamme de produits, notamment des produits électroniques, de la mode, de la beauté et des produits alimentaires[41].

Utilisation du commerce électronique pour les exportations : Jumia a joué un rôle important dans l’exportation de produits marocains vers d’autres pays africains. La plateforme a mis en place un réseau de partenaires logistiques pour faciliter la livraison des produits marocains aux clients dans d’autres pays africains. Jumia a également investi dans le marketing et la promotion des produits marocains sur sa plateforme.

Facteurs clés de succès : La réussite de Jumia dans l’exportation de produits marocains peut être attribuée à plusieurs facteurs, notamment :

  • Une connaissance approfondie des marchés africains
  • Un réseau de partenaires logistiques solide
  • Une plateforme de e-commerce conviviale et accessible
  • Une stratégie marketing efficace

Cas 2 : Maroc Artisanat

Présentation de l’entreprise : Maroc Artisanat est une association marocaine fondée en 1995 qui aide les artisans locaux à vendre leurs produits en ligne sur des marchés internationaux. Maroc Artisanat propose une plateforme en ligne où les artisans peuvent présenter et vendre leurs produits à des clients étrangers.

Utilisation du commerce électronique pour les exportations : Maroc Artisanat a joué un rôle important dans l’exportation de produits artisanaux marocains vers des marchés internationaux. L’association a fourni aux artisans la formation et les ressources nécessaires pour créer des boutiques en ligne et promouvoir leurs produits auprès de clients étrangers. Maroc Artisanat a également mis en place des partenariats avec des plateformes de e-commerce internationales pour élargir la portée des produits artisanaux marocains.

Facteurs clés de succès : La réussite de Maroc Artisanat dans l’exportation de produits artisanaux marocains peut être attribuée à plusieurs facteurs, notamment :

  • Un engagement envers la promotion de l’artisanat marocain
  • Une connaissance approfondie des produits artisanaux marocains
  • Des formations et des ressources de qualité pour les artisans
  • Des partenariats stratégiques avec des plateformes de e-commerce internationales

Cas 3 : Les Secrets d’Aïcha

Présentation de l’entreprise : Les Secrets d’Aïcha est une entreprise familiale marocaine fondée en 2010 qui produit des huiles d’argan biologiques de qualité supérieure. L’entreprise a commencé par vendre ses produits dans des souks et des magasins locaux, mais elle a ensuite décidé de se lancer dans le commerce électronique pour élargir sa clientèle.

Utilisation du commerce électronique pour les exportations : Les Secrets d’Aïcha ont créé une boutique en ligne attrayante et informative, traduite en anglais et en français, pour présenter leurs produits et leur histoire. Ils se sont associés à une société de logistique fiable pour assurer des livraisons internationales rapides et abordables. L’entreprise utilise également activement les réseaux sociaux pour promouvoir ses produits auprès des clients étrangers et raconter l’histoire de la production d’huile d’argan au Maroc.

Facteurs clés de succès : La réussite des Secrets d’Aïcha dans l’exportation d’huile d’argan biologique peut être attribuée à plusieurs facteurs, notamment :

  • Un produit de haute qualité et unique
  • Une histoire de marque captivante mettant en avant l’héritage et le savoir-faire marocain
  • Une boutique en ligne attrayante et informative accessible aux clients étrangers
  • Un partenariat solide avec une société de logistique fiable
  • Une stratégie marketing efficace sur les réseaux sociaux

En conclusion, l’étude de cas de ces trois entreprises marocaines utilisant le commerce électronique pour les exportations met en évidence le potentiel de cette stratégie pour les entreprises marocaines. En comprenant les facteurs clés de succès et en tirant des leçons des expériences réussies, les entreprises marocaines peuvent développer des stratégies efficaces pour exporter leurs produits et services et se développer sur le marché mondial.

Conclusion

L’étude menée démontre le rôle déterminant que joue le commerce électronique international dans la stimulation des exportations marocaines. Il offre aux entreprises marocaines une plateforme unique pour accéder à de nouveaux marchés, renforcer leur compétitivité et accroître leur présence sur la scène internationale.

Le commerce électronique présente un potentiel important pour les entreprises marocaines d’accroître leurs exportations et de se développer sur le marché mondial. En mettant en œuvre des recommandations pratiques et en adoptant des politiques publiques de soutien, le Maroc peut créer un environnement propice au succès des entreprises marocaines dans le commerce électronique transfrontalier. En tirant parti de ces opportunités, le Maroc peut stimuler sa croissance économique et renforcer sa position sur la scène commerciale internationale.

Cependant, pour exploiter pleinement ce potentiel, les entreprises marocaines doivent relever plusieurs défis, notamment les contraintes logistiques, les réglementations commerciales internationales et la concurrence accrue sur les marchés internationaux. Pour surmonter ces obstacles, des stratégies efficaces doivent être mises en place, telles que la création de plateformes de commerce électronique performantes, la sélection de produits et marchés pertinents, la mise en œuvre de stratégies de marketing digital adéquates et l’établissement de partenariats stratégiques.

Le commerce électronique international représente une opportunité majeure pour le Maroc de stimuler ses exportations et de promouvoir sa croissance économique. En adoptant des stratégies adéquates et en surmontant les obstacles existants, les entreprises marocaines peuvent tirer parti de cette plateforme pour se développer à l’échelle internationale et contribuer à l’intégration du Maroc dans l’économie mondiale. Une perspective à explorer pourrait être une analyse approfondie des obstacles spécifiques rencontrés par les entreprises marocaines dans le commerce électronique international, en mettant l’accent sur la manière dont ces obstacles peuvent être surmontés.

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[2]  J. Paul, et al., Exporting challenges of SMEs: A review and future research agenda, Journal of World Business (2017)

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[4] Abdin, Md. (2017). Journal, SMEs and Our Development Goals (February 25, 2017).

[5] Abdin, Md. (2017). Journal, SMEs and Our Development Goals (February 25, 2017).

[6] Piermartini, R. et Rubínová, S. (2014), “Knowledge spillovers through international supply chains”, document de travail n° ERSD- 2014- 11, OMC, Genève

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[8] Lanz, Rainer, Document de travail de l’OMC, n° ERSD-2018-13. « Commerce électronique et participation des PME des pays en développement aux chaînes de valeur mondiales ».

[9] Ismail, Y. (2020). Commerce électronique au sein de l’Organisation mondiale du commerce : Historique et dernières avancées des négociations dans le cadre de la déclaration conjointe.

[10] Rapport de la conférence des Nations Unies (CNUCED), 2023 SUR LE COMMERCE ÉLECTRONIQUE DANS UNE PERSPECTIVE DE GENRE ET DE DÉVELOPPEMENT

[11] Ismail, Y. (2020). Commerce électronique au sein de l’Organisation mondiale du commerce : Historique et dernières avancées des négociations dans le cadre de la déclaration conjointe.

[12] HOUSSAÏNI, M. S. (2019). Internationalisation des PME : Entre Chaînes de Valeur Mondiales et commerce électronique. Revue Internationale des Sciences de Gestion, 2(2). Page 3

[13] Ismail, Y. (2020). Commerce électronique au sein de l’Organisation mondiale du commerce : Historique et dernières avancées des négociations dans le cadre de la déclaration conjointe.

[14] Wang, C. ; Liu, T. ; Wen, D. ; Couvercle. ; Vladislav, G. ; Zhu, Y. L’impact du commerce électronique international sur le commerce d’exportation : données probantes en provenance de Chine. J. Théor. Appl. Électron. Commer. Rés. 2021, 16, 2579-2593. https://doi.org/10.3390/jtaer16070142

[15] HOUSSAÏNI, Mohammed SQALLI. Internationalisation des PME : Entre Chaînes de Valeur Mondiales et commerce électronique. Revue Internationale des Sciences de Gestion, 2019, vol. 2, no 2.

[16] DÉFIS ET OPPORTUNITÉS DE LA DIGITALISATION DU COMMERCE INTERNATIONAL LIVRE BLANC, Comité Français de la Chambre de Commerce Internationale (ICC France), 2022.

[17] Carballo, J., Chatruc, M. R., Malagón, C. S., & Martincus, C. V. (2020). Information and exports: Firm-level evidence from an online platform.

[18] Evans, P. ; Wurster, T.-S. Prendre conscience du commerce virtuel. Harv. Bus. Rév.1999, 77, 84-94.

[19] Wu Yunxia, Hao Neng, Ma Yechi, L’effet du développement de l’économie numérique sur l’emploi du travail, Journal of Global Information Management, 10.4018/JGIM.321180, 31, 6, (1-27), (2023) .

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[27] Aylin Ates Patrizia Garengo Paola Cocca Umit Bititci, (2013),”The development of SME managerial practice for effective performance management”, Journal of Small Business and Enterprise Development, Vol. 20 Iss 1 pp. 28 – 54

[28] Piermartini, R. et Rubínová, S. (2014), “Knowledge spillovers through international supply chains”, document de travail n° ERSD- 2014- 11, OMC, Genève

[29] .X. Zeng X.M. Xie C.M. Tam T.W. Wan, (2008),”Competitive priorities of manufacturing firms for internationalization: an empirical research”, Measuring Business Excellence, Vol. 12 Iss 3 pp. 44 – 55

[30] Sustar, B. (2004). Caractéristiques de la normalisation/adaptation du produit dans l’environnement international. La revue marketing, 4 (1), 47-71.

[31] HOUSSAÏNI, Mohammed SQALLI. Internationalisation des PME : Entre Chaînes de Valeur Mondiales et commerce électronique. Revue Internationale des Sciences de Gestion, 2019, vol. 2, no 2.

[32] Chaffey, D., Ellis-Chadwick, F., Isaac, H., & Mercanti-Guérin, M. (2020). Marketing digital (No. hal-02927026).

[33] Sustar, B. (2004). Caractéristiques de la normalisation/adaptation du produit dans l’environnement international. La revue marketing, 4 (1), 47-71.

[34] DU DÉVELOPPEMENT, C. D. C. E. (2002). Stratégies de commerce électronique pour le développement : Éléments de base d’un environnement propice au commerce électronique

[35] Rapport activité monétique au 31/12/2022, Centre Monétique Interbancaire (CMI) du maroc.

[36] JABIR H. et K. Lagtati, April 2023. « Le Règlement en ligne des litiges du commerce électronique : cas de l’arbitrage électronique ».

[37] M. EDDEROUASSI. « Le contrat électronique International », Thèse pour l’obtention de doctorat en droit privé soutenu le 17 décembre 2017 à l’université Grenoble APLS, p 7.

[38] T SCHULTIZ., « Réguler le commerce électronique par la résolution des litiges en ligne » 2005, p, 105

[39] Dr. S. Shanmugapriya et S. Pavithra, Avril 2024. Article « Artificial intelligence and e-commerce »

[40] Dr. S. Shanmugapriya et S. Pavithra, Avril 2024. Article « Artificial intelligence and e-commerce »

[41] Site officiel de Jumia https://www.jumia.ma/fragment/contents/sp-a-propos/?lang=fr#anchistory

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