Research studies

Relations internationales : Comprendre la discipline

International relations: Understand discipline

 

Prepared by the researche : KHALOUK Hicham – Professeur Habilité à la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales Ain Chock, Casablanca

Democratic Arabic Center

Journal of extremism and armed groups : Fifteenth Issue – May 2024

A Periodical International Journal published by the “Democratic Arab Center” Germany – Berlin

Nationales ISSN-Zentrum für Deutschland
ISSN 2628-8389
Journal of extremism and armed groups

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Résumé

L’étude des relations internationales est à la fois ancienne et nouvelle. Comme discipline universitaire à part entière les relations internationales sont de création récente. Tout le monde s’accorde pour constater qu’il s’agit d’un champ d’étude, voire d’une science relativement jeune. Elle  date de l’après première guerre mondiale.

Comprendre la discipline impose un aperçu général et une vue globale de ce qu’est l’étude des relations internationales. Après l’effort de définition, cet article se propose de présenter d’une manière aussi simple et complète que possible les théories des relations internationales et la proximité que ces relations entretiennent avec les diverses disciplines. Desquelles elles cherchent en permanence à se démarquer.

Abstract

The study of international relations is both old and new. As a university discipline in their own right, they date from after the First World War. Understanding the discipline requires a general overview and a global view of what the study of international relations is.

After the effort of definition, this article proposes to present in a way as simple and complete as possible the theories of international relations and the proximity that these relations maintain with the various disciplines. From which they constantly seek to stand out.

Introduction

L’expression « relations internationales » désigne à la fois l’objet d’étude et la discipline. L’objet d’étude est les relations entre nations. La discipline est la science universitaire qui porte sur cet objet d’étude[1]. Comme la science politique est une invention du XXe siècle, les relations internationales sont de création récente si l’on prend en compte la naissance des relations internationales en tant que discipline universitaire autonome[2]. Née en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, la discipline est ainsi britannique, à l’issue de la première guerre mondiale, puis américaine après la deuxième guerre mondiale.

En effet, la nouvelle discipline, longtemps qualifiée d’anglo-saxonne, se développe durant l’entre-deux-guerres mondiales[3], plus précisément en 1919. La première chaire spécialisée fut ainsi créée en 1919 à l’Université du Pays de Galles, avant d’être copiée dans l’ensemble du monde universitaire anglo-saxon[4]. L’acte de naissance de cette nouvelle discipline s’explique par le contexte historique de l’époque. Les massacres inédits de la première guerre mondiale incitent les responsables universitaires anglo-saxons, empreints de « l’idéalisme wilsonien »[5], à créer des départements d’études internationales, en assignant comme mission à la nouvelle discipline de rechercher les « meilleurs moyens pour promouvoir la paix entre les nations » [6].

Or, si l’étude des relations internationales en tant que science remonterait à la période de la fin de la première guerre mondiale[7], ce domaine d’études avait certes déjà été exploré par le passé. Certains attribuent à Jean-Jacques Rousseau la paternité de la discipline. Pour d’autres auteurs, Hobbes, voire Machiavel furent les précurseurs des recherches sur l’« international»[8]. Il y’a d’ailleurs ceux qui voient dans l’historien grec Thucydide (471-400 av. J.C.) le père fondateur des relations internationales. On peut également, citer des penseurs dans d’autres aires culturelles ayant influencé les relations internationales avant même Thucydide : Confucius (551-479 av. J.-C.) pour la Chine ou Kautiliya (321-297 av. J.-C) pour le monde hindou[9].

Aujourd’hui plus que jamais, ce champ d’étude scientifique est une discipline académique très importante. En conséquence, plusieurs préoccupations animent l’article :

  • Donner un aperçu général de la discipline ;
  • Présenter les principales théories des relations internationales ;
  • Expliquer la proximité que les relations internationales entretiennent avec les diverses disciplines.

Ainsi, et pour mieux comprendre pleinement la discipline, nous devons répondre à trois questions :

Comment peut-on définir les Relations Internationales ?

Qu’est-ce qu’une théorie des relations internationales ?

Quels sont les éléments qui caractérisent ces relations face aux autres disciplines ?

Pour répondre à ces questions, il convient de s’engager dans une voie de définition du concept des relations internationales. Cette définition est relative et varie selon les théories développées. Mais elle nécessaire afin de distinguer le domaine des relations internationales des autres disciples. C’est ainsi que nous adopterons le plan suivant :

  • Effort de définition
  • Les théories des relations internationales
  • Les relations internationales et les autres disciplines scientifiques
  • Effort de définition

L’expression « relations internationales » est composée de deux concepts qui ont une existence autonome en tant que tels, parallèlement à la signification qu’elle revêt et qui renvoie à une discipline -celle des relations internationales- et à un champ d’étude. Ainsi, la notion de « relation » au singulier, renvoie à la manière dont l’existence d’une chose est liée à une autre et au rapport d’interdépendance entre des variables, défini sur la base d’un principe commun tel que toute modification de l’une d’entre elles entraîne la modification de toutes les autres[10]. Or, si le vocable « relations » suppose l’existence d’au moins deux parties qui animent des rapports fondés sur une certaine régularité, l’expression « relations internationales » désigne généralement les rapports entre Etats alors, qu’au sens littéral, elle signifie rapports entre nations[11].

Historiquement, l’adjectif « international est apparu au XVIIIème siècle, en 1789 sous la plume du philosophe britannique Jeremy Bentham pour caractériser les relations entre « membres d’Etats différents ». Le fait que le terme « international » ait été préféré à « interétatique » s’explique dans la mesure où l’Etat a longtemps été confondu avec la nation[12], en raison de l’aspiration des Etats à unifier en une seule nation les groupes humains résidant sur leurs territoires. Si certains y sont parvenus, la plupart sont demeurés des Etats plurinationaux[13].

Certes, « pour que l’on puisse parler de relations internationales, il faut que l’on soit en présence de relations horizontales régulières entre des groupes sociaux basés territorialement et délimités politiquement les uns par rapport aux autres ; et comme, dans l’histoire, les unités entretenant entre elles des relations régulières ont pris la forme d’Etats souverains, l’objet des relations internationales porte sur les relations régulières entre Etats souverains »[14]. Ce premier trait doit être complété par un second qui dérive du concept de souveraineté, à savoir le fait que l’Etat ne se reconnaisse aucune autorité légitime supérieure[15].

L’absence d’autorité centrale au-dessus des Etats, situation que l’on qualifie d’anarchie, a permis d’affirmer le critère de délimitation des relations internationales. L’anarchie est la caractéristique qui distingue la politique internationale de la politique ordinaire. L’étude de la politique internationale présuppose l’absence d’un système de gouvernement, alors que l’étude de la politique interne présuppose l’existence d’un tel gouvernement. Les deux critères retenus sont à la base de ce qui constitué historiquement une première définition des relations internationales, centrée sur l’activité extérieure des Etats et conduisant à établir une différence fondamentale entre le milieu interne et le milieu international. Une telle définition, qui pouvait se justifier il y a plusieurs siècles, ne peut plus être satisfaisante de nos jours[16]. Dans ce contexte, quand on parle des relations internationales, on ne peut pas s’en tenir aux relations entre Etats. Il peut exister des nations sans Etats ; d’autres forces interviennent (organisations non gouvernementales, Firmes multinationales, forces religieuses). Si l’on veut rendre compte autant que possible de la réalité afin de comprendre le monde contemporain et de pouvoir agir sur lui, il faut prendre en compte ces différents paramètres[17].

Désormais, cette pluralité d’acteurs se justifie par l’évolution de la discipline des relations internationales depuis sa création et la complexification des relations internationales[18]. La stratégie d’une firme internationale, l’action d’un groupe terroriste peuvent par exemple avoir des effets beaucoup plus importants sur la scène internationale que la politique extérieure de nombreux Etats[19]. D’où une nouvelle définition des relations internationales donnée par Dario Battisttella. Pour lui en effet, « de nos jours, on entend par relations internationales l’ensemble des relations qui se déroulent au-delà de l’espace contrôlé par les Etats pris individuellement, quel que soit l’acteur – étatique ou non – concerné par ces relations, et quelle que soit la nature – politique ou autre – de ces relations»[20].

 Il y’a donc fondamentalement dans cette définition une volonté manifeste de rendre compte de la réalité des relations internationales avec l’ensemble des acteurs, quel que soit leur statut, entretenant des rapports d’ordre divers dans la sphère internationale[21]. Une telle définition relativise considérablement, voire efface, la séparation entre l’ordre interne et le milieu international. La plupart des auteurs s’accordent aujourd’hui sur l’articulation entre le national et l’international, ces deux types de variables constituant un ensemble interactif devant être appréhendé comme un tout[22]. C’est pourquoi Michel Virally précise que les relations internationales sont les «  relations qui échappent à la domination d’un pouvoir politique supérieur interne»[23].  Marcel Merle quant à lui évoque les relations internationales comme étant « les rapports sociaux de toute nature qui traversent les frontières, échappant à l’emprise d’un pouvoir étatique unique ou auxquels participent des acteurs qui se rattachent à des sociétés étatiques différentes »[24].

  • Les théories des relations internationales

Selon Philippe Braillard, « une théorie est une expression, qui se veut cohérente et systématique, de notre connaissance de ce que nous nommons la réalité. Elle exprime ce que nous savons ou ce que nous croyons savoir de la réalité»[25]. Pour Stanley Hoffmann, dans son sens moderne, la théorie est « une étude systémique des phénomènes observés, destinée à dégager les principales variables, à expliquer les conduites, à faire connaître les formes caractéristiques des relations entre les unités…» [26]. Ainsi, la principale fonction d’une théorie est d’expliquer un phénomène en établissant des liens, notamment causals, entre les éléments qui le composent. Une autre fonction de la théorie est de prévoir l’évolution future de la réalité qui constitue son objet[27].

Le besoin de comprendre les réalités internationales pour agir sur la scène politique mondiale peut expliquer la naissance de la théorie en matière des relations internationales et l’émergence de toute une catégorie de professionnels et de conseillers dans ce domaine[28]. Les relations internationales connaîtront leur développement à partir des années 1945, avec les théories qui émergeront et contribueront  à les doter d’outils d’analyse[29].

On peut définir une théorie des relations internationales comme un ensemble cohérent et systématique de propositions ayant pour but d’éclairer la sphère des relations sociales que nous nommons internationales. Une telle théorie est ainsi censée présenter un schéma explicatif de ces relations, de leur structure, de leur évolution, et notamment d’en mettre à jour les facteurs déterminants[30]. Appliquer la théorie au domaine des relations internationales, revient à essayer de comprendre les comportements de ses acteurs à travers notamment la simple exposition des faits politiques tels qu’ils existent, et de chercher à donner un sens et une signification aux phénomènes internationaux[31]. Elle peut aussi, à partir de là, tendre à prédire l’évolution future de ces relations, ou au moins à dégager certaines tendances de cette évolution. Elle peut également avoir pour but plus ou moins direct d’éclairer l’action. Comme toute théorie, elle implique un choix et une mise en ordre des données, une certaine construction de son objet, d’où sa relativité[32].

Dans ce contexte, on doit reconnaître que les relations internationales sont une discipline pluraliste, au sein de laquelle coexistent de multiples théories[33]. Il y’a des théories dites classiques et les autres que l’on appelle communément les nouvelles théories des relations internationales. Les théories classiques regroupent la théorie réaliste, la théorie libérale et la théorie marxiste. Alors que parmi les nouvelles théories, on trouve le constructivisme et la sociologie des relations internationales.

La théorie réaliste

Apparue pour la première fois aux Etats-Unis d’Amérique, notamment au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, cette théorie met l’accent sur le rôle essentiel de l’Etat dans les relations internationales[34]. Aux origines lointaines de cette théorie, on pourrait associer le nom du philosophe grec Thucydide qui apparaît comme le précurseur de la tradition réaliste et de l’analyse des relations internationales[35].

Le réalisme politique a donc une longue histoire qui remonterait à Thucydide et à son interprétation des guerres du Péloponnèse. Il est fondé sur l’idée que les relations internationales sont forcément anarchiques puisque dénuées d’une autorité suprême, et que, dans un tel milieu, la politique étrangère des Etats doit être basée sur l’intérêt national et sur le maintien d’un équilibre des puissances, seuls à même d’instiller un semblant d’ordre et de rationalité dans un domaine où l’irrationnel a toujours tendance à prendre le dessus[36].

A côté de cet auteur de l’antiquité, on pourrait citer certains auteurs contemporains parmi les plus célèbres, comme Henry Kissinger[37]. L’immigration d’universitaires européens, notamment allemands, eurent un rôle déterminant dans l’essor de l’étude théorique des relations internationales dans les universités américaines. Un de ces immigrés allemands, Hans Morgenthau, eut une influence considérable sur toute une génération de spécialistes des relations internationales qui prirent ensuite le relais pour convaincre les citoyens américains et leurs dirigeants que la puissance comptait davantage que les idéaux dans les relations entre Etats et que la sécurité des Etats-Unis passait par un engagement continu sur la scène diplomatique[38].

L’école réaliste qui propose une vision des relations internationales qui s’efforce de voir « le monde tel qu’il est et non tel que l’on voudrait qu’il soit au nom de quelque idéal »[39], fournit aux responsables politiques une boussole dont ils se servirent bon gré mal gré pendant toute la Guerre froide[40], tout en insistant sur le fait que les relations internationales sont, par essence, conflictuelles. Pour cela, elle remet en cause la théorie de l’idéalisme wilsonien[41]. En effet, les rapports de commandement et les institutions qui médiatisent, endiguent ou entretiennent la violence, sont des aspects essentiels de la vie politique[42]. Le courant réaliste est en faveur d’un système international marqué par une anarchie au sein duquel l’Etat est appelé à imposer sa suprématie à travers sa puissance à tous les niveaux. Dans ces conditions, la stabilité et la paix internationales dépendent d’un équilibre des forces en présence[43].

En bref, ce courant doctrinal met l’accent sur le rôle essentiel de l’Etat dans les relations internationales, retient le caractère conflictuel des relations internationales, et, par conséquent, conçoit mal les coopérations interétatiques. Il appréhende l’homme dans son état naturel lié à la pensée de Nicolas Machiavel qui, dans son ouvrage le prince, montre que la finalité de tout homme reste dans l’extension de son pouvoir[44]. Or, on reproche à l’école réaliste de ne pas suffisamment prendre en considération les nouveaux acteurs de la vie internationale, les acteurs non étatiques. On lui reproche aussi de ne pas être adaptée aux petites et moyennes puissances[45]. Dans ce contexte, on doit reconnaître que le réalisme, tel qu’il s’est affirmé dans le cadre de la guerre froide, et qui conférait à l’Etat un rôle décisif dans les relations internationales, est inadéquat pour éclairer notre temps[46].

La théorie libérale

Comme le souligne André Liebich, « le terme libéral vient du mot latin liber c’est-à-dire libre». Au début, aux XVIe et XVIIe siècles, les penseurs et les partisans européens du libéralisme veulent se libérer de contraintes imposées par les sociétés de leur époque. La première liberté qu’ils recherchent est celle de croire dans la religion de leur choix, de suivre leur propre conscience et leur propre raison. C’est en faisant de l’individu la seule unité d’analyse possible, la principale unité de valeur que le libéralisme acquiert un caractère révolutionnaire ou radicalement nouveau par rapport au réalisme pour lequel les intérêts de l’Etat priment sur ceux des individus[47].

Héritière des pensées philosophiques (Erasme, Kant, et bien d’autres), les libéraux imaginent l’état de nature antérieur aux sociétés organisées, non pas comme une jungle où l’homme est un loup pour l’homme, à l’instar de Hobbes, mais comme état dans lequel les hommes vivent libres, dans une égalité et une harmonie relative. La conception libérale de l’état de nature n’est pas déduite d’une observation de la réalité existante, comme chez les réalistes ; elle est une construction de la réalité de l’esprit -le mythe du bon sauvage de Jean Jacques Rousseau- destinée à légitimer les revendications en faveur du respect des droits naturels[48] de l’homme[49].

Les libéraux admettent que la société internationale est constituée d’Etats indépendants qui rivalisent pour la défense de leurs intérêts propres, comme les individus rivalisent au sein de chaque société nationale pour la satisfaction de leurs intérêts et besoins. Cependant, les relations internationales peuvent être civilisées et pacifiées sur le capitalisme, le droit et la démocratie. Le développement des économies de marché oblige les Etats à commercer entre eux, donc à conclure des ententes juridiques qui favorisent la coopération ou la solution pacifique des conflits[50].

La théorie marxiste

Tendance fortement critique de l’idéologie libérale et de la philosophie idéaliste de Friedrich Hegel et de l’économie politique d’Adam Smith et David Ricardo, le courant marxiste est étroitement lié à son fondateur, Karl Marx (1818-1883)[51], dont les travaux ont directement inspiré des dirigeants politiques comme Lénine et même au moins dans la rhétorique officielle, un système politique notamment l’Union Soviétique[52].

Dans ce contexte, on voit bien la ligne de démarcation entre les libéraux et les marxistes, pour qui la primauté du facteur économique est au cœur des relations internationales et en faveur d’un groupe social, qu’ils nomment les impérialistes. Pour les tenants du courant marxiste, l’impérialisme demeure le facteur explicatif essentiel des relations internationales et serait la cause fondamentale du sous-développement que connaît le tiers-monde. Pour ces derniers encore, l’Etat ne fait que refléter les intérêts des classes dominantes qui restent en état de conflit permanent à travers les guerres entre pays capitaliste ; l’extension inéluctable du mode de production débouchera sur la victoire du prolétariat[53].

Si une chose est claire, c’est que les tenants du courant marxiste défendent la thèse de la lutte des classes qui, selon Karl Marx et Engels, n’est ni une fatalité ni une caractéristique de la nature humaine ; elle n’existait pas avant la naissance de la propriété privée, à l’époque du communisme primitif, et elle disparaîtra avec le remplacement du capitalisme par le communisme[54].

Cela dit, il convient de souligner que les théories (réaliste, libérale et marxiste) qui viennent d’être analysées sont qualifiées de classiques et ont été grandement critiquées à telle enseigne que des nouvelles théories ont fait leur apparition afin d’expliquer les phénomènes internationaux. En effet, suite aux failles des théories classiques, ces dernières années, plusieurs tentatives de renouvellement des théories des relations internationales, ont émergé. Les deux théories les plus importantes sont la sociologie des relations internationales et le constructivisme.

L’approche constructiviste (Le constructivisme)

Le terme « constructivisme », qui se répand aujourd’hui dans la littérature théorique des relations internationales, dénote une contestation des postulats strictement matérialistes ou individualistes, supposée permettre de mieux comprendre les changements observés dans la politique mondiale. Le constructivisme est né et s’est développé dans d’autres disciplines : essentiellement la sociologie, la philosophie et l’anthropologie. Il est une façon d’étudier les relations sociales, n’importe quelles relations sociales et met en relation la production et la reproduction des pratiques sociales avec leur caractère situé dans des contextes particuliers : historique, politique, économique, géographique, etc.[55]

Appliqué en relations internationales, le terme « constructivisme » est apparu à la fin des années quatre-vingt. Essentiellement, le fruit des auteurs, tels Emanuel Adler, Michael Barnett et Nicholas Onuf. Ce dernier fut sans doute le premier à l’utiliser dans World of Our Making. Onuf et d’autres chercheurs s’appuyaient sur des critiques plus anciennes du réalisme structurel en relations internationales[56]. Le constructivisme tente d’explorer les identités, les normes et les intérêts dans les relations internationale et vise à démontrer comment les aspects essentiels des relations internationales sont socialement construits – procédés continus de la pratique sociale et de l’interaction[57].

En dernière analyse, en étant plus attentif aux types et au sens de la construction sociale ainsi qu’au rôle des acteurs dans la légitimation de normes nouvelles, le constructivisme tire de l’obscurité les questions éthiques pour les placer En pleine lumière[58]. Dès lors que l’on accorde aux acteurs sociaux le vrai pouvoir d’entretenir et de transformer leur monde, on doit aussi les tenir pour responsables de leurs conceptions du « bien » et de leurs actions en vue d’obtenir ce qu’ils pensent possible et désirable dans la vie internationale. En effet, les questions de l’identité et de l’éthique se recoupent, comme le manifestent maints exemples actuels de menace, d’ingérence et de génocide. L’approche constructiviste est ainsi la mieux équipée pour s’attaquer à ces questions[59]. Cependant, le constructivisme présente quelques limites liées au manque d’études empiriques, d’où l’intérêt de la sociologie politique des relations internationales.

La sociologie des relations internationales

La sociologie des relations internationales subsume la mise en scène a priori de tous les acteurs de relations internationales, puis l’étude des effets de leurs rencontres dans une société devenue mondiale (Etats, OIG, ONG, firmes multinationales, groupes religieux, individus, etc.). Ainsi, les relations possibles entre ces acteurs sont multiples pouvant aller de la confrontation à la coopération et vice-versa, en passant par des rapports plus subtils. De même, la séparation entre l’analyse politique interne et l’analyse politique internationale n’est plus tenable, les frontières sont désormais transcendées par les flux de réseaux et d’acteurs[60].

Cela dit, l’analyse des théories des relations internationales soulève une interrogation importante pour l’étudiant des relations internationales :

Comment choisir entre les théories disponibles ?

L’attitude la plus pertinente est de considérer que toutes les approches-y compris celles qui critiquent les théories générales classiques et nouvelles peuvent être utiles à la compréhension des relations internationales et qu’elles doivent être utilisées dans une perspective de complémentarité[61]. On doit reconnaître qu’aucune théorie n’est en mesure d’expliquer une réalité dans toute sa complexité. Toute théorie est une simplification ou une schématisation d’un phénomène. Elle n’est jamais neutre[62]. Dans sa dimension de recherche pour influer sur les événements et les acteurs dans un but donné, la théorie est une démarche qui ne peut prétendre à l’innocence[63].

  • Les relations internationales et les autres disciplines scientifiques

Jusqu’au moment où les relations internationales ont été érigées en discipline autonome, l’étude des questions y afférentes était traditionnellement du ressort de la philosophie politique, du droit international, de l’économie politique, de l’histoire diplomatique et, depuis les années 50, de l’histoire des relations internationales[64]. Les relations internationales se veulent ainsi transversales, en ce sens qu’elles ont recours et entretiennent une certaine proximité avec diverses disciplines qui leur permettent d’affiner leurs outils d’analyse des faits sur la scène internationale. Elles font appel à déverses disciplines.[65] Toutefois, dans leur dimension comme discipline, les relations internationales supposent une autonomie par rapport aux disciplines qui les avaient portées jusque-là, et desquelles elles cherchent en permanence à se démarquer[66].

Droit international et relations internationales

L’expression « droit international » devrait normalement embrasser tous les rapports de droit traversant une frontière étatique. Il y’a deux sphères que le droit international sépare traditionnellement : celle des rapports publics et celle des rapports privés[67]. Le droit international est ainsi constitué de deux branches : le droit international public et le droit international privé.

Le droit international public, autrefois appelé droit des gens, est le droit applicable à la société internationale[68]. Il désigne l’ensemble des règles qui régissent les rapports entre les personnes de cette société internationale : les Etats, les organisations internationales, et d’autres sujets du droit international[69].

Initialement constituée des seuls Etats souverains. Le droit international public classique regroupait dès lors l’ensemble des règles de droit régissant les rapports interétatiques. Par conséquent, la discipline s’est d’abord attachée à l’étude des relations qui se tissent entre Etats jaloux de la souveraineté territoriale que leur reconnaît la Renaissance : elle s’intéressera donc prioritairement à la diplomatie, au commerce, au transport et, bien sûr, à la guerre. En effet, on a longtemps tenu l’Etat, détenteur de la souveraineté, pour seul sujet possible du droit international[70]. Aujourd’hui, le droit international connait une véritable mutation. Il ne peut plus être perçu comme étant uniquement le droit de la société interétatique. Il est désormais le droit de la société humaine universelle, selon l’analyse de Michel Virally[71] .

Avec le droit international, les relations internationales partagent la même matière première, à savoir les problèmes internationaux. Mais le droit international est demeuré une « science des normes », alors que les relations internationales s’attachent à l’analyse de certaines circonstances de fait ou des attitudes pour tirer des « constantes », ou ce que la doctrine spécialisée appelle des « lois socialistes », en vue de restituer l’aspect global de la vie internationales utilisent le droit international et permettent de savoir comment les règles internationales sont appliquées effectivement. Ce faisant, elles facilitent au juriste l’appréhension des réalités internationales[72].

Passant maintenant au droit international privé. Appelé autrefois droit des conflits des lois, il est l’ensemble des règles de droit applicable aux personnes privées de nationalité différente impliquées dans des relations juridiques internationales[73]. Il s’agit des règles relatives à la nationalité des personnes physiques ou morales ; Il a pour but de résoudre les conflits de lois issus de relations entre personnes étrangères, en particulier de savoir quel est le droit qui s’applique à la relation et de traiter des conflits de juridiction[74]; de la condition des étrangers ; de la compétence des tribunaux à l’égard des étrangers, ainsi que de l’effet des jugements et des actes étrangers ou accomplis à l’étranger sur le territoire national[75]. C’est par exemple le cas lorsque tu navigues sur internet pour acheter un objet qui est vendu par une compagnie étrangère. Si tu as un problème important avec ton achat et que tu décides de poursuivre la compagnie, ce sont les règles du droit international privé qui s’appliqueront[76].

Les relations internationales s’intéressent de façon particulière à la société internationale sous ses diverses formes, notamment sous l’angle politique, stratégique et économique. Y compris les aspects sociaux et culturels des rapports entre les acteurs sur la scène internationale[77]. Ainsi si pour le droit international privé il s’agit d’un droit, applicable sur la scène internationale, principalement à des personnes privées, les relations internationales ne sont pas des relations entre individus. Les relations entre deux particuliers dépendant de deux structures politiques différentes ne sont pas des relations internationales. Elles dépendent du droit privé interne (même si la discipline qui les étudie s’appelle « Droit international privé »)[78]. En effet, bien qu’elle soit dite internationale, la branche de droit international privé relève du droit interne. Il y a ainsi un droit international privé marocain distinct du droit international privé chinois ou tunisien, etc.[79]

En bref, les relations internationales ne sont pas des relations entre un individu et un Etat. De telles relations dépendent exclusivement de l’Etat, même si l’individu n’est pas ressortissant de l’Etat. Les relations internationales sont des relations entre corps politiques, c’est-à-dire des relations entre des structures collectives n’ayant pas une finalité individuelle[80].

La science politique, les relations diplomaties et L’histoire diplomatique

Pour certains auteurs, les relations internationales apparaissent comme une sous-spécialisation de la science politique. Mais en réalité, il y a une distinction à opérer entre les démarches de la science politique et des relations internationales. La discipline des relations internationales traite des rapports entre pouvoirs politiques souverains, des pouvoirs en compétition, alors que la science politique est censée porter sur l’étude des pouvoirs dans l’ordre intra étatique. Mais les deux disciplines partagent les mêmes méthodes et la même démarche analytique. La distinction entre les deux ne doit pas préjuger des nuances à apporter, le moment venu, aux relations entre l’interne et l’international et à leurs interactions permanentes[81].

Par ailleurs, il est bon de souligner qu’il y a une distinction à opérer entre les relations internationales et les relations diplomatique. Apprendre à négocier est essentiel pour exercer le métier de diplomate. Pour citer l’Oxford English Dictionary, la diplomatie est « la gestion des relations internationales par la négociation »[82] alors que les relations internationales sont des relations entre des corps politiques, qui relèvent de l’international et ne se limitent pas aux relations diplomatiques[83]. Bien que Raymond Aron, explique dans son ouvrage Paix et guerre entre les nations que L’ambassadeur et le soldat vivent et symbolisent les relations internationales qui, en tant qu’interétatiques, se ramènent à la diplomatie et à la guerre, les relations internationales sont plus que les relations diplomatiques[84]. Le domaine des relations internationales déborde largement celui des interactions diplomatiques et stratégiques classiques entre Etats[85].

Les relations diplomatiques sont des relations officielles que les Etats ont entre eux, par le biais d’agents diplomatiques (corps diplomatique ; chefs d’Etat et de gouvernement ; ministres des Affaires étrangères). Limiter les relations internationales aux relations diplomatiques donnerait une image déformée de la réalité. Elles sont une forme très codifiée des rapports entre Etats : la réalité des rapports internationaux contemporains est le dépassement des formes diplomatiques, notamment par la multiplication des rapports directs entre dirigeants. La forme diplomatique n’a plus qu’un poids marginal. Par ailleurs, les relations diplomatiques sont par nature avant tout bilatérales. Elles n’excluent pas le multilatéralisme, mais ne le favorisent pas. Or, le multilatéralisme est devenu le cadre des relations internationales[86].

Notons au passage qu’avec l’histoire, les relations internationales entretiennent des rapports plus polémiques. Les historiens se sont traditionnellement intéressés à la vie internationale à travers l’enseignement de l’ « Histoire diplomatie » et de l’ « Histoire des relations internationales »[87]. La critique de l’approche événementielle des historiens a permis aux spécialistes des relations internationales de se démarquer d’eux tout en utilisant le fruit de leurs recherches. Les internationalistes ont plutôt préféré s’attacher à l’analyse des phénomènes internationaux pour pouvoir en tirer des régularités et des « lois ». Ils utilisent les matériaux dégagés par les historiens sans s’enfermer dans l’histoire, considérant que celle-ci ne fournit qu’une connaissance des faits qui sont singuliers, uniques, et qui, généralement, ne peuvent se répéter [88].

Conclusion

Aujourd’hui plus que jamais, l’intégration et le développement de la place de la dimension «internationale » dans les activités humaines bouleverse radicalement les règles du jeu dans les rapports internationaux. C’est ainsi qu’apparaissent de nouvelles catégories de sujets et d’acteurs et de nouvelles techniques de relations internationales[89]. Certes, l’Etat ne se reconnaisse aucune autorité légitime supérieure[90]. Certes aussi, que l’étude des relations internationales tourne autour des Etats et que le courant réaliste défend une vision des relations internationales fondée sur la puissance de l’Etat qu’il place au centre de la scène internationale[91]. Cependant l’Etat ne peut plus être considéré comme l’acteur unique des relations internationales. S’il est vrai que les Etats sont les acteurs incontournables et majeurs des relations internationales, il demeure néanmoins que les mutations du système monde accordent désormais une place importante aux autres acteurs des relations internationales que sont les organisations non gouvernementales, les multinationales etc.[92].

Dans ce contexte, on doit reconnaître que la mondialisation d’aujourd’hui, est souvent associée à l’affaiblissement de la capacité des Etats à assumer leurs fonctions d’intégration politique et sociale, au dépérissement des modes de vie et des coutumes qui étaient le support des sociétés traditionnelles[93]. Et même ceux qui croient toujours à la primauté de l’Etat-nation comme acteur en relations internationales n’acceptent plus la séparation entre politique intérieure et politique extérieure. Dans un monde où la sécurité et la survie de plusieurs Etats sont menacées, non pas seulement par les guerres interétatiques classiques mais par les problèmes de la faim et la non-satisfaction d’autres besoins essentiels, l’affaiblissement de telles séparations anachroniques est déjà un grand progrès. Il rend l’étude des relations internationales plus interdisciplinaires et, surtout, plus pertinente à l’analyse des problèmes pressants de la planète[94].

Références bibliographiques

Ouvrage :

  – Emmanuel Tawil, Relations internationales, 3e édition, Ed Vuibert, 2014.

  – Jean-Jacques Roche, Relations internationales, Ed Lgdj (9e édition), Paris, 2021.

  – Aziz Hasbi, Théories des relations internationales, Paris, L’Harmattan, 2004.

  – Philippe Marchesin, Introduction aux relations internationales, Ed, KARTHALA, Paris, 2008.

  – Mamadou Bamba, Introduction aux relations internationales, Ed L’Harmattan, Paris, 2016.

  – Diane Ethier, Introduction aux relations internationales, troisième édition, Ed PUM, 2006.

  –  Michel Virally, Relations internationales et science politique, Ed. PUF, Paris, 1959.

  – Marcel Merle., La vie internationale, Ed. PUF. Paris, 1977.

  – Dario Battistella, Théories des relations internationales, Paris, Presses de sciences po, 203.

  – Philippe Braillard, Théories des relations internationales, Paris, PUF, 1977.

  – Zarka jean-Claude, Droit international public, 3e édition Ellipses, Paris, 2015.

   –  Benjamin Mulamba Mbuyi, Droit international public : les sources, Ed L’Harmattan, Paris, 2012.

   – Raymond Ranjeva, Charles Cadoux, Droit international public, EDICEF, 1992.

Articles :

– Delcorde Raoul, « Peut-on enseigner la diplomatie ? », Revue Défense Nationale, 2017/9 (N° 804).

– Audie Klotz, Cecelia Lynch, « Le constructivisme dans la théorie des relations internationales », Critique internationale n°2 – hiver 1999.

– Bahgat Korany, « Futur des relations internationales ou relations internationales du futur? », Etudes internationales, Volume 15, numéro 4, 1984.

–  Jean-Marie Ruiz, « Le déclin du réalisme politique et son rôle dans le renouveau de la pensée impérialiste », Revue française d’études américaines 2007/3 (n° 113).

– Pierre de Senarclens, « Théories et pratiques des relations internationales depuis la fin de la guerre froide », Politique étrangère, 2006/4 (Hiver).

– Latmani Saida, Droit et relations internationales, Université Abdelmalek Essaadi, Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales- Tanger, (Semestre 1 et 2), Année Universitaire 2015-2016.

Sites :

– François Crépeau et Jean-François Gareau,  La société internationale et son droit : vers un changement de paradigme ?, 20/02/2021.

https://books.openedition.org/pum/22223?lang=fr

– Droit international, 18/02/2021.

http://www.toupie.org/Dictionnaire/Droit_international.htm

– Jean-Claude Zarka,  Relations internationales, 7e édition, Ed Ellipses, 2020.

https://books.google.co.ma/books?id=bxhEEAAAQBAJ&dq=relations+internationales&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

[1] – Emmanuel Tawil, Relations internationales, 3e édition, Ed Vuibert, 2014, p. 13.

[2] – Jean-Jacques Roche, Relations internationales, Ed Lgdj (9e édition), Paris, 2021,  p. 11.

[3] – Philippe Marchesin, Introduction aux relations internationales, Ed, KARTHALA, Paris, 2008, p.9.

[4] – Jean-Jacques Roche, Op. cit.  p. 11.

[5] – Doctrine des relations internationales de la famille de l’internationalisme libéral et de l’idéalisme développée sur la base des Quatorze points de Wilson. Cette doctrine repose le plus souvent sur quatre principes : la mise en avant du principe d’autodétermination des peuples, la promotion de la démocratie, la promotion du capitalisme et l’opposition à l’isolationnisme et au non-interventionnisme.

(https://www.lalanguefrancaise.com/dictionnaire/definition/idealisme-wilsonien).

[6] – Philippe Marchesin, Op. cit.  p.9.

[7] – Mamadou Bamba, Introduction aux relations internationales, Ed L’Harmattan, Paris, 2016, p. 11.

[8] – Jean-Jacques Roche, Op. cit. p. 11.

[9] – Philippe Marchesin, Op. cit. p.9.

[10] – Aziz Hasbi, Théories des relations internationales, Paris, L’Harmattan, 2004, p. 11.

[11] – Selon l’approche d’Ernest Renan : « Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses, qui à vrai dire n’en font qu’une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé, l’autre dans le présent. L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis. ». (Emmanuel Tawil, Relations internationales, 3e édition, Ed Vuibert, 2014, p. 14).

[12] – Philippe Marchesin, Op. cit. p. 11.

[13] – Diane Ethier, Introduction aux relations internationales, troisième édition, Ed PUM, 2006, p. 13.

[14] – Dario Battistella, Théories des relations internationales, Paris, Presses de sciences po, 203, p. 23.

[15] – Philippe Marchesin, Op. cit. p. 11.

[16] – Ibid. p. 12.

[17] – Emmanuel Tawil, Op. cit. p. 13.

[18] – Latmani Saida, Droit et relations internationales, Université Abdelmalek Essaadi, Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales- Tanger, (Semestre 1 et 2), Année Universitaire 2015-2016, p. 6.

[19] – Philippe Marchesin, Op. cit. p. 12.

[20] – Dario Battistella, Op. cit. p. 27.

[21] – Latmani Saida, Op. cit. p. 6.

[22] – Philippe Marchesin, Op. cit. p. 12.

[23] –  Michel Virally, Relations internationales et science politique, Ed. PUF, Paris, 1959, p.9.

[24] – Marcel Merle., La vie internationale, Ed. PUF. Paris, 1977, p.30.

[25] – Philippe Braillard, Théories des relations internationales, Paris, PUF, 1977, p. 12.

[26] – Aziz Hasbi, Op. cit. p. 28.

[27] – Diane Ethier, Op. cit. p. 21.

[28] – Aziz Hasbi, Op. cit. p. 25.

[29] – Mamadou Bamba, Op. cit. p. 11.

[30] – Diane Ethier, Op. cit. p. 22.

[31]  – Dario Battistella, Op. cit. p.119.

[32] – Diane Ethier, Op. cit. p. 23.

[33]  – Dario Battistella, Op. cit. p.119.

[34] – Mamadou Bamba, Op. cit. p. 14.

[35] – Ibid. p. 15.

[36]  –  Jean-Marie Ruiz, « Le déclin du réalisme politique et son rôle dans le renouveau de la pensée impérialiste », Revue française d’études américaines 2007/3 (n° 113), p. 40.

[37] – Mamadou Bamba, Op. cit. p. 15.

[38]  –  Jean-Marie Ruiz, Op. cit. p. 41.

[39]  –  Ibid. p. 40.

[40]  –  Ibid. p. 41.

[41] – Mamadou Bamba, Op. cit. p. 14.

[42] – Pierre de Senarclens, « Théories et pratiques des relations internationales depuis la fin de la guerre froide », Politique étrangère, 2006/4 (Hiver), p. 750.

[43] – Mamadou Bamba, Op. cit. p. 14.

[44] – Mamadou Bamba, Op. cit. p. 15.

[45] – Jean-Claude Zarka,  Relations internationales, 7e édition, Ed Ellipses, 2020.

https://books.google.co.ma/books?id=bxhEEAAAQBAJ&dq=relations+internationales&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

[46] – Pierre de Senarclens, Op. cit. p. 749.

[47] – Diane Ethier, Op. cit. p. 34.

[48] – Les droits  naturels sont les droits que chaque individu réclame simplement en tant qu’être humain. La définition de ces droits varie : on évoque le droit à la vie, à la liberté, à la sécurité, à la propriété, etc.

[49] – Diane Ethier, Op. cit. p. 34.

[50] – Ibid. p. 37.

[51] – Mamadou Bamba, Op. cit. p. 18.

[52] – Latmani Saida, Op. cit. p. 33.

[53] – Mamadou Bamba, Op. cit. p. 19.

[54] – Ibid. p. 20.

[55] – Audie Klotz, Cecelia Lynch, « Le constructivisme dans la théorie des relations internationales », Critique internationale n°2 – hiver 1999, p. 51.

[56] – Ibid. p. 52.

[57] – Latmani Saida, Op. cit. p. 34.

[58] – Audie Klotz, Cecelia Lynch, Op. cit. p. 60.

[59] – Ibid. p. 61.

[60] – Latmani Saida, Op. cit. p. 35.

[61] – Diane Ethier, Op. cit. p. 69.

[62] – Ibid. p. 21.

[63] – Aziz Hasbi, Op. cit. p. 25.

[64] – Aziz Hasbi, Op. cit. p. 14.

[65] – Mamadou Bamba, Op. cit. p. 13.

[66] – Aziz Hasbi, Op. cit. p. 14.

[67]  – François Crépeau et Jean-François Gareau,  La société internationale et son droit : vers un changement de paradigme ?, 20/02/2021.

https://books.openedition.org/pum/22223?lang=fr

[68] – Zarka jean-Claude, Droit international public, 3e édition Ellipses, Paris, 2015, p. 5.

[69]  –  Benjamin Mulamba Mbuyi, Droit international public : les sources, Ed L’Harmattan, Paris, 2012, p. 23.

[70]  – François Crépeau et Jean-François Gareau,  Op. cit.

[71]  – http://www.foad-mooc.auf.org/IMG/pdf/1-Cours-Introduction_au_Droit_International.pdf

[72] – Aziz Hasbi, Op. cit. p. 14.

[73]  – Alphonse Makengo Nkutu, op. cit, p. 13.

[74]  – Droit international, 18/02/2021.

http://www.toupie.org/Dictionnaire/Droit_international.htm

[75]  – Raymond Ranjeva, Charles Cadoux, Droit international public, EDICEF, 1992, p. 15.

[76]  – https://www.educaloi.qc.ca/jeunesse/capsules/le-droit-international-cest-quoi

[77] – Mamadou Bamba, Op. cit. p. 11.

[78] – Emmanuel Tawil, Op. cit. p. 13.

[79]  – http://www.foad-mooc.auf.org/IMG/pdf/1-Cours-Introduction_au_Droit_International.pdf

[80] – Emmanuel Tawil, Op. cit. p. 13.

[81] – Aziz Hasbi, Op. cit. p. 17.

[82] – Delcorde Raoul, « Peut-on enseigner la diplomatie ? », Revue Défense Nationale, 2017/9 (N° 804), p. 11.

[83] – Emmanuel Tawil, Op. cit. p. 13.

[84] – Ibid. p. 15.

[85] – Pierre de Senarclens, Op. cit. p. 750.

[86] – Emmanuel Tawil, Op. cit. p. 15.

[87] – Aziz Hasbi, Op. cit. p. 14.

[88] – Ibid. p. 15.

[89]  – Raymond Ranjeva, Charles Cadoux, Op. cit. p. 17.

[90] – Philippe Marchesin, Op. cit. p. 11.

[91] – Jean-Claude Zarka,  Op. cit.

[92] – Latmani Saida, Op. cit. p. 6.

[93] – Pierre de Senarclens, Op. cit. p. 749.

[94] – Bahgat Korany, « Futur des relations internationales ou relations internationales du futur? », Etudes internationales, Volume 15, numéro 4, 1984, p. 884.

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